Page:Paul de Musset - Course en voiturin, Italie et Sicile, 1845, 1.djvu/115

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On trouve tout simple que chacun cherche son amusement où il existe ; aussi est-ce le véritable pays de la liberté pour les hommes de plaisir. À l’égard des amoureux, on ne se conduit pas de même à Naples qu’à Paris. Dans un salon français, il est convenu qu’on ne doit pas respecter les conférences partielles qui s’établissent entre les personnes dont les sentiments sont les plus connus ; ce serait même une indiscrétion désobligeante que d’éviter d’interrompre l’entretien ; on ferait sentir ainsi aux gens qu’on connaît leurs affaires intimes. À Naples, au contraire, on se reprocherait de les déranger. Quand un dialogue s’engage à voix basse, on s’écarte avec complaisance, et on attend que l’entrevue soit terminée, sous peine de passer pour un homme sans savoir-vivre. Un soir qu’en présence de cent personnes, j’avais interrompu ainsi un tête-à-tôte confidentiel, dont je n’ignorais pas le sujet, une dame eut la bonté de m’avertir de ma faute.

— Qu’avez-vous fait là ? me dit-elle. Ne sa-