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la treille dans une locanda ; on est au mois d’avril, et la dame est vêtue de rose. Lorsqu’on rentre sur la brune, Platon s’en retourne à Athènes chercher d’autres amants plus philosophes. Gozzi aimait tendrement sa belle voisine ; mais le sort rompit le fil de sa passion à l’improviste et par un incident comique dont le plus fin romancier ne s’aviserait pas.

Un jour, Gozzi est embrassé par un de ses camarades de Zara ; l’ami jette un coup d’œil sur le cabinet de travail, les livres, les papiers épars, les portraits de famille du Titien, puis il arrive à la fenêtre et aperçoit la voisine penchée sur sa broderie. Cette découverte lui fait comprendre la patience de son ami et son goût pour une solitude si agréablement partagée. Gozzi oppose à la plaisanterie un air très-sérieux. Il avoue le plaisir qu’il trouve à causer de temps en temps avec une femme spirituelle ; mais il repousse avec indignation les commentaires et conjectures de son camarade.

— Eh bien ! lui dit l’officier, ne te fâche pas. Puisque la voisine est aussi sage que