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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/112

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CONTES DU JONGLEUR

soit la jonglerie, qui m’a ruiné ma maison. Videz, vous dis-je ; je n’ai cure de tels serviteurs. Je ne veux plus ici de jongleurs ; qu’ils aillent leur chemin, et que Dieu les prenne, lui qui aime la joie. Allons, déguerpis, et va-t’en… à tous les saints !… »

L’autre file à grands pas, sans regarder derrière lui. Il s’en vient tout droit aux portes du Paradis. Mais quel est donc ce portier qui vient ouvrir ? Cette longue barbe, cette robe brune ? Oui, c’est le vieux joueur de dés, mais son visage est maintenant majestueux et serein, mais autour de sa tête brille un nimbe de clarté qui fait cligner les yeux du pauvre chauffeur d’enfer. Saint Pierre ! Il tombe à genoux.

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