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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/113

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DE SAINT PIERRE ET DU JONGLEUR

« Monseigneur saint Pierre ! Ah, si j’avais su ! »

Mais le saint, ayant ouvert toutes grandes les portes de clarté, lui tendait les mains en disant :

« Entre, jongleur, entre ! La joie des cieux t’attend, qui par toi fut rendue a tant d’âmes en peine. Entre, jongleur, entre ! C’est ici la bonne auberge, dont l’hôte jamais ne te chassera. Plus de privations, d’injures, plus de peur du lendemain, mais des chants, des symphonies, et la joie sans fin ! Tu n’eus onques au jeu si heureuse infortune, ô pauvre hère : sans le savoir, tu jouais à qui perd gagne ! »