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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/154

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CONTES DU JONGLEUR

qu’il vienne chasser en cette forêt, qu’il s’y trouve une bête dont il ne donnerait pas un des membres pour cent marcs d’or, ni pour cinq cents, ni pour tout l’or du monde. »

Les petits bergers la regardent et la voient si belle qu’ils en sont tout ébaubis.

« Lui dire cela ? fait celui qui était plus hardi que les autres. Au diable qui le dira ! D’abord ce n’est pas vrai : il n’y a pas de bête dans cette forêt, cerf, sanglier ou lion, dont le quartier vaille plus de deux deniers, ou trois tout au plus. Et vous parlez de tas d’or ! Au diable celui qui vous croira ! Vous êtes quelque fée ; nous n’avons cure de votre compagnie ; passez votre chemin, madame la Fée.

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