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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/155

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AUCASSIN ET NICOLETTE

— Beaux enfants, vous direz encore à Aucassin que la bête a en soi une vertu qui le guérira du mal dont il souffre. Et puis, j’ai ici cinq sols dans ma bourse : prenez-les, et parlez-lui. Il faut qu’il vienne chasser la bête avant trois jours : et si dans ces trois jours il ne la trouve, jamais il ne guérira de son mal.

— Eh bien ! nous prendrons les sols, et s’il vient par ici nous le lui dirons, mais nous n’irons pas le chercher.

— Pour l’amour de Dieu ! » fit-elle.

Et elle s’éloigna.

XIX

Elle s’en va par le bois touffu,
la jeune fille aux yeux clairs.
Elle suit un ancien sentier,

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