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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/171

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AUCASSIN ET NICOLETTE

apercevait le ciel semé d’étoiles. Il lui sembla en distinguer une plus claire que les autres, et il lui adressa ces folles paroles :

XXV

« Étoile, petite étoile, l’une
du chœur serein que mène la lune,
n’as-tu pas auprès de toi ce soir
ma bien-aimée aux longs cheveux d’or ?
Je vois la clarté de son regard…
Oh ! là-haut fuir avec toi ! t’enlacer !
Et qu’importerait, après, la chute !
Si j’étais fils de roi,
vous seriez bien ma reine, ô douce amie ! »

XXVI

De son fourré, Nicolette entendit Aucassin déclamer. Elle accourut, lui jeta ses bras autour du col.

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