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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/34

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CONTES DU JONGLEUR

manquer une maîtresse. Finalement il rendit la tunique au valet.

Elle fut incontinent portée au second chevalier, qui, tout comme le premier, l’accepta d’abord et la rendit ensuite.

Mais le troisième répondit au messager d’une tout autre manière. Il reçut la tunique avec joie, et dit qu’elle lui donnerait plus d’assurance que la meilleure armure.

« Tiens, l’ami, ajouta-t-il au messager, hormis mon cheval de bataille et mes armes, je ne possède ici que ce palefroi : prends-le, il est a toi ; et va-t’en remercier ta maîtresse du beau don qu’elle me fait. Ce don, ce sera demain l’amour triomphal ou la mort : venant d’elle, je les accueillerai du même cœur. »

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