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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/46

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CONTES DU JONGLEUR

robes, surplis, joyaux de toutes les façons. Assez serré du reste, et ne donnant jamais sans y être forcé.

Il avait un âne, le plus résistant et le plus docile des serviteurs. Vingt ans entiers cet âne marcha, trotta, tira, porta, peina, faisant presque à lui seul la fortune de son maître. Et le curé aimait tant cette bête qu’une fois morte, il ne put se résoudre à la laisser à l’équarisseur : il l’enterra en plein cimetière, disant qu’après tout il n’avait jamais eu de meilleur paroissien.

L’évêque du diocèse était d’un tout autre caractère que son curé : hospitalier, fastueux, magnifique et, partant, toujours gêné d’argent ; car, comme dit l’autre, « les fêtes font les dettes ».

Un jour qu’il y avait nombreuse

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