Aller au contenu

Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/62

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
CONTES DU JONGLEUR

Nature mettre en déroute la Sagesse et la Science. Mauvaise idée, vieux maître, que celle de médire de nous ! Seigneur, soyez de bon matin aux fenêtres de cette tour. »

Alexandre s’amuse de sa colère ; il l’attire vers lui, l’embrasse. « Tu es incomparable, mon doux cœur ! Dieu me damne si j’ai jamais aimé personne comme je t’aime. L’amour dont je rêvais, que je voulais, c’était toi ! »

Le lendemain, sitôt éveillée, elle se lève, légère, sans bruit, et descend au verger sous la tour. Sur sa chemise elle a passé un bliaut d’étoffe précieuse, diaphane et brodée à fleurettes. En ce matin d’été, nulle froidure n’est à craindre : l’air est tiède et douce la brise, au jardin épanoui. C’est une fleur parmi les fleurs, car

40