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Page:Pauphilet - Contes du jongleur, 1932.djvu/85

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LE LAI DE L’OISELET

vous me lâchez, je vous enseignerai trois préceptes qu’on n’a jamais connus dans votre famille, et qui vous rendront grand service.

— Si tu me donnais bonne garantie, je le ferais peut-être.

— Je vous engage ma foi, sans réserve.

L’autre le laissa aller.

L’oiselet sauvé s’envole dans l’arbre ; il était tout froissé, tout hérissé, car le vilain l’avait manié rudement, rebroussant de ses gros doigts le duvet délicat. De son bec il ramène ses plumes et les lisse du mieux qu’il peut. Le vilain s’impatiente, réclame son dû.

« Écoute donc, lui dit l’oiseau, et si tu me comprends bien tu auras

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