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§ 2. Le Taï-Kia[1] dit : « Le roi Tang était sans cesse occupé à développer et à cultiver le don de l’intelligence qu’il avait reçu du ciel. »

§ 3. Le Ti-Tien[2] dit : « Il était propre (Yao) à faire briller la haute vertu. » Tous développèrent et cultivèrent par eux-mêmes leur nature rationnelle[3].

Le Premier Chapitre qui précède (du Commentaire de Thsêng-tseu) explique ce que l’on doit entendre par mettre en lumière, cultiver ou développer la nature rationnelle, la faculté intelligente que nous avons reçue du ciel en naissant. (§ I du texte de Conf.).


CHAPITRE II.


§ 1. Des caractères gravés sur la baignoire de l’Empereur Tang disaient : « Renouvelle (ou purifie)-toi chaque jour ; fais-le de nouveau, encore de nouveau, et toujours de nouveau[4]. »

  1. Autre chapitre du Chou-King.
  2. Idem.
  3. Le premier exemple cité par Thsîng-tseu, dans ce chapitre, est tiré d’un ancien livre ou poème composé par Wou-Wang, fils de l’empereur Wen-Wang, en l’honneur de son père, pour servir d’instruction à son frère cadet Kang-cho, en l’envoyant gouverner une province de l’empire, environ onze cents ans avant notre ère. Ce livre a été inséré, par Confucius, dans le Chou-King, et forme le neuvième chapitre de cet ouvrage.

    Le second exemple est tiré d’un livre plus ancien, composé par le célèbre Y-Yn, premier ministre de Taï-Kia, de quinze à dix-sept cents ans avant notre ère ; le troisième est tiré d’un livre ou poème encore plus ancien, composé en l’honneur de Yao, qui régnait deux mille trois cents ans avant la même période ; ces deux derniers sont également insérés dans le Chou-King : ils en forment les premier et cinquième chapitres.

  4. Cette coutume antique des Chinois, d’inscrire des sentences morales tirées de leurs livres les plus révérés, sur leurs baignoires comme sur leurs vases usuels, est digne d’être remarquée, comme une preuve du caractère moral et de l’esprit cultivé de cet ancien peuple. Toutes les bibliothèques ou cabinets d’étude, les chambres à manger, à coucher, jusqu’aux éventails que nous pouvons