Page:Pauthier - Le Ta-Hio, ou la Grande Étude, 1832.djvu/11

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être oubliée, caractérise cette perfection de la raison, cette suprême vertu que le peuple ne peut oublier.

§ 5. Les Odes disent :

« Comme la mémoire des anciens rois (Wou et Wang) est restée dans le souvenir des hommes ! »

Les sages (ou les bons princes) doivent imiter leur sagesse, et chérir ce qu’ils chérissaient.

Les hommes inférieurs (le peuple) se réjouissent de ce qui fut leur joie et profitent de ce qu’ils firent de bien et de profitable. Voilà pourquoi ils ne seront point oubliés dans les siècles à venir.

Le Troisième Chapitre qui précède explique ce que l’on entend par ne se reposer qu’au sommet du souverain-bien, ou lorsque l’on a atteint la perfection, le but final.


CHAPITRE IV.


§ 1. Koung-Tseu (Confucius) a dit :

« En écoutant plaider, je juge comme les autres hommes ; mais ce qui serait nécessaire, ce serait de faire en sorte d’empêcher les procès et les dissensions. Ceux qui sont fourbes et méchans, il ne faut pas permettre qu’ils épuisent leurs mauvaises paroles[1]. Par là un respect salutaire pour la vertu s’empare de l’esprit du peuple. Cela s’appelle connaître l’origine ou la source[2]. »

Le Quatrième Chapitre qui précède explique la racine et les branches ou les rejetons : ou le principal et le secondaire.
  1. Les mauvais moyens de défenses qu’ils emploient.
  2. « Les paroles de Confucius indiquent que le saint homme ou le sage peut faire en sorte que les hommes fourbes et méchans ne puissent pas ou n’osent pas épuiser leurs mauvais discours ; car nous, en rendant à la vertu, à notre faculté rationnelle, son primitif éclat, sa pureté première, nous éclairons par conséquent leur esprit, et le peuple ressent un respect salutaire et naturel pour une vertu brillante. »
    Tchou-hi.