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lequel nagent sous la forme de cygnes[1] Brahma, Nârada et les autres divinités ! — Ceux qui, de bon cœur, méditent beaucoup sur l’adoration de Hari, ceux-là n’auront rien à craindre de la part de la douleur. — Toi qui te répands dans toutes les classes d’êtres, tu ne rebutes jamais tes adorateurs. — Les divers objets fabriqués avec de l’or, bien qu’ils prennent des noms divers, sont toujours une même substance ; — ainsi est l’illusion qui émane de loi ; répandue dans les trois mondes comme cet or, elle se retrouve une et toujours la même sous ses diverses modifications ! — Par ton culte, le péché s’efface ; par l’invocation répétée de ton nom, l’intelligence s’accroît abondamment. — Les êtres, comme s’ils n’étaient qu’une goutte d’eau, tu les crées et tu les détruis ; — et celui à qui tu daignes faire miséricorde, celui-là demeure à jamais dévot envers toi. »

— Vous, hommes vertueux et justes qui méditez sur Hari, apprenez qu’il est le dieu des trois mondes ; adorez le seigneur de Lâlatch, car le Véda vous l’enseigne[2].

Ceci est dans le dixième livre de l’histoire du bienheureux Hari, la quatre-vingt-huitième lecture qui a pour titre : L’Explication des louanges.

  1. Il y a ici un jeu de mots sur hansa, qui signifie à la fois cygne, Brahma en tant qu’âme universelle, Vichnou, etc., en un mot le dieu qui flottait sur les eaux à la manière d’un cygne, et aussi Civa, le Soleil, etc.
  2. Le Véda semblerait plutôt attribuer à Brahme, à l’âme universelle, les qualités que Lâlatch et les autres vichnaïstes réclament pour Vichnou.