— Les dieux, poussant des cris de triomphe, firent pleuvoir des torrents de fleurs ; Civa chanta les louanges (de son libérateur), puis le seigneur le congédia.
Ceci est dans le dixième livre de l’histoire du bienheureux Hari, la quatre-vingt-neuvième lecture qui a pour titre : La Délivrance de Roudra (Civa).
XC.
Tous les brahmanes, étant allés sur les bords de la Sarasvatî, se livraient aux mortifications et méditaient sur le prince des Yâdavas. — Comme ils réfléchissaient sur le culte des trois grandes divinités (Brahma, Vichnou, Civa), le fils de Brahma, Bhrigou, voulant faire une expérience, alla lui-même, et d’abord il se rendit près de Brahma. — Il le salua (sans rien faire de plus), et Brahma, voyant cette conduite, se mit en colère. — Alors Bhrigou se leva et s’en alla chez Civa. — Debout, il ne salua pas même Hara (Civa), qui prit en main son trident pour l’en frapper, — Pârvatî saisissait les pieds (de son époux) pour l’implorer, mais déjà Bhrigou montait au paradis, près de Hari-Vichnou, — au lieu même où Krichna dormait ; afin de le réveiller, il donna un coup de pied au seigneur, — Hari mit respectueusement sa tête sous les pieds du brahmane : « En me heurtant, vous avez sans doute ressenti quelque douleur ? — Ô saint homme ! n’ai-je