tation des jours, puis de l’année, c’est-à-dire un léger ralentissement de la terre autour du soleil. Ce ralentissement, dû à la dissipation d’une partie de notre force centrifuge, n’avait pas été tout d’abord suffisamment remarqué. Par compensation, en effet, l’attraction s’était fait sentir et avait, proportionnellement, rapproché la terre du soleil, rétablissant ainsi, à peu de choses près, l’égalité des jours.
Ce fut seulement par des erreurs fréquentes dans les calculs astronomiques, que l’on s’aperçut bientôt de ce léger changement de position de la terre. Il n’en devenait pas moins urgent de réparer autant que possible ces pertes d’énergie centrifuge ; et l’on songea tout aussitôt à capter la force radiante des comètes. Ce fut le triomphe de la science nouvelle que de dériver, en 1986, une partie de l’énergie de la comète de Halley ; ce fut, à proprement parler, je le répète, le premier acte de royauté véritable que l’homme exerça sur l’univers.
Il y eut même, comme toujours, à ce moment-là, des excès vite réprimés. Dans le premier élan de triomphe, on alla jusqu’à utiliser toute cette force centrifuge, nouvellement emmagasinée, et on s’amusa, par pur orgueil, à augmenter dans des proportions considérables la vitesse de