Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/199

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
191
LES SURHOMMES

En poursuivant l’étude attentive du corps humain, on avait décidé que celui-ci se composait, en réalité, de deux sortes de cellules très différentes : les unes immortelles, consacrées à la reproduction de l’espèce ; les autres mortelles et périssables, donnant au corps son apparence terrestre, l’outillant, durant quelques années, pour les fonctions qu’il devait remplir.

À bien prendre, la vie des cellules immortelles n’était autre que celle des amibes qui se reproduisent perpétuellement, par dédoublement. De même que dans ces animaux primitifs, il n’existe jamais à proprement parler, de mère ni d’enfant, mais un simple dédoublement ; de même les cellules de reproduction qui représentent les ovules ne meurent jamais, sauf par accident : elles se dédoublent indéfiniment, elles vivent autant que la race qu’elles perpétuent. Lorsqu’il s’agit de former un individu nouveau, elles se contentent seulement de sacrifier quelques-unes d’entre elles pour la formation transitoire et plastique du corps mortel d’un nouvel individu.

Le corps n’a donc, dans l’être humain, aucune importance définitive, ce n’est qu’un simple ornement temporaire. Au contraire, les cellules de reproduction nous intéressent puisqu’elles sont immortelles, puisqu’elles conservent et collection-