Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/256

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
248
VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

longue période de luttes, de discussions, puis d’angoisse. Les uns soutenaient que l’homuncule n’était en somme qu’un mécanisme sans danger véritable ; d’autres expliquaient que, suivant la théorie matérialiste, il n’y avait rien d’absurde à penser que ces êtres nouveaux pouvaient avoir la même autorité et les mêmes initiatives que l’homme.

Certains faits douteux, certains assassinats inexpliqués, déchaînèrent l’affolement général ; on eut peur, on ne discuta plus : en masse on détruisit les homuncules, dans le doute on renonça à ce défi scientifique jeté aux forces naturelles ; pendant des semaines, on exécuta ces êtres mystérieux, sortis de toutes pièces de la pensée humaine.

Quelque temps après, mais trop tard, on se demanda bien si l’on n’avait point cédé à un mouvement de peur irréfléchi, mais on ne regretta rien lorsque, par des rapports certains, on apprit bientôt que plusieurs homuncules, au moment de mourir, de douleur et d’effroi, avaient pleuré.