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LES GARES DE L’INFINI

tités et que la science ne suffisait point à satisfaire toutes les aspirations humaines. On avait pu, sans nul effort, propager la vie, élever et nourrir séparément des fractions de l’organisme humain, les rattacher à d’autres êtres vivants ; on avait même pu communiquer aux plantes la vie des animaux et réciproquement, mais jamais on n’avait pu créer la vie.

Sans doute, plusieurs fois, s’était-on imaginé que cette création était enfin obtenue, mais on avait toujours découvert, finalement, que la vie préexistait, même dans les corps simples. Quant aux théories matérialistes, leur insuffisance avait été démontrée du jour où l’on avait eu le courage de les pousser jusqu’à leurs dernières conséquences et leur impuissance s’était marquée tout particulièrement lorsqu’on avait voulu, grâce à elles,

aborder les grandes questions d’immortalité ou d’infini. Limiter la nature à un certain nombre de corps simples, toujours les mêmes, se combinant de façon variable, à l’infini, c’était reconnaître fatalement, en développant les idées de Blanqui, l’existence inévitable de combinaisons identiques se retrouvant dans l’univers. Dès lors, nous l’avons dit, les combinaisons étant en nombre limité, il fallait bien admettre qu’en cherchant toujours, on devait trouver une terre identique à la nôtre, d’autres terres où des personnages, iden-