Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/284

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
276
VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

tiques à nous, feraient ce que nous faisons ou font ce que nous aurions voulu faire et cela, non seulement une fois, mais une infinité de fois. Et ceci, mieux que toute autre démonstration, suffisait à prouver combien les combinaisons matérialistes étaient incapables de rendre compte de la nature même des choses. On comprit donc bien vite que ce n’était pas dans ces combinaisons matérielles qu’il fallait poursuivre la recherche de l’infini, mais bien au contraire sur place, en nous-mêmes, par un accroissement toujours plus grand de nos facultés intellectuelles, par une recherche toujours plus active de l’idée pure.

Le temps et le mouvement ne sont, en effet, que des expressions purement relatives et la qualité de la vie ne dépend aucunement de sa durée. Une nébuleuse mettra des millions d’années à s’agglomérer ; un savant concevra cette agglomération dans un moment de réflexion tellement court qu’aucun instrument humain ne pourrait l’apprécier.

Au surplus, dans la vie d’un homme de génie, les idées véritablement utiles, génératrices, ne prennent qu’un temps de réflexion si bref qu’il échappe à toute mesure et le reste de la vie n’est consacré qu’à la seule vulgarisation de ces idées de génie. De même, un choc violent, un danger