Page:Pawlowski-Voyage au pays de la quatrieme dimension - 1912.djvu/294

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
286
VOYAGE AU PAYS DE LA QUATRIÈME DIMENSION

cupations de l’humanité, qu’il n’était que la rançon d’obligations inférieures et que sa seule utilité était de procurer à l’homme le loisir nécessaire au développement de ses idées. Mais on fut tellement émerveillé par les machines nouvelles et par les découvertes du Grand Laboratoire Central, que l’on oublia, le plus souvent, que les esclaves mécaniques étaient, pour l’humanité, un moyen de libération et non pas un but.

Avec la grande renaissance idéaliste, on commença à comprendre, tout au contraire, que le machinisme excessif était une lourde charge intellectuelle et que le progrès consistait, pour l’homme, à réduire petit à petit ce personnel mécanique par trop encombrant.

Du jour où la notion de la quatrième dimension devint commune à tous les hommes, du jour ou l’esprit s’accoutuma, petit à petit, à se libérer du corps et à voyager au gré de sa seule fantaisie, l’utilité des machines conçues pour les seuls besoins du corps matériel diminua dans d’étonnantes proportions. Déjà, grâce aux progrès scientifiques, l’alimentation n’existait plus et la nutrition des cellules s’opérait électriquement par de simples courants diathermiques. Grâce au déplacement de l’esprit immatériel à quatre dimensions, les moyens de transport restaient sans utilité. Pour