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LE SECRET DE LA VIE

sion, comme on le fît à l’âge de l’Oiseau d’or, le point de vue changea brusquement ; on comprit alors que la quatrième dimension n’était pas, comme on le croyait autrefois, une simple mesure de géométrie non euclidienne, mais le groupement définitif des quatre apparences sous lesquelles se cachait l’unité réelle.

Pour la première fois, on atteignit ainsi l’unité de ce que l’on appelait autrefois l’atome, et l’on constata que cette unité, dégagée des notions d’espace et de temps, n’était plus l’unité partielle que l’on croyait, mais la seule unité réelle de l’univers tout entier. L’illusion des sens à trois dimensions, seule, avait pu faire croire à l’existence multiple d’unités parfaites appelées atomes. Grâce à la notion de la quatrième dimension on comprit — que l’on me pardonne cette expression — que l’unité était unique, qu’on ne pouvait, par définition, la fragmenter et qu’il n’y avait, en un mot, qu’un seul atome dans l’univers.

C’est là, résumé dans une forme à trois dimensions forcément imparfaite, le seul secret de l’atome qui dérouta jadis tous les savants, enfermés qu’ils étaient dans les théories fragmentaires de l’espace et du temps.

À un point de vue plus général, cette révélation si claire à l’âge de l’Oiseau d’or, justifia d’une