manière fort intéressante les puériles intuitions anciennes concernant le paradis et l’enfer, l’imniortalité, la division des êtres en bons et méchants, en élus et réprouvés.
Au début de la période de l’Oiseau d’or, une sélection analogue ne manqua pas de se produire en effet, parmi les hommes : les uns par la réflexion atteignirent bientôt leur véritable personnalité intérieure, leur atome central, eût-on dit autrefois, et se trouvèrent confondus, par là même, avec la seule unité véritable de l’Idée en dehors de toute notion de temps et d’espace ; d’autres, moins préparés à cette métamorphose transcendantale, se révoltèrent violemment contre l’idée intégrale qu’ils ne comprenaient pas et se replongèrent ardemment dans le domaine des sens à trois dimensions, dans l’associationisme qui, jadis, avait causé l’erreur du Léviathan et qui n’était, en somme, qu’une naïve et grossière contrefaçon de l’unité suprême.
Il fallut ainsi de nombreux siècles encore, pour que ces éléments en retard consentissent à se rapprocher, par d’insensibles perfectionnements de la seule réalité véritable. L’obstacle à vaincre le plus grave était, pour eux comme pour les hommes d’autrefois, l’impossibilité où ils étaient de ne j>oint concevoir un perfectionnement sans une