Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/100

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PARAGRAPHE XXXI.
Préparation faite avec la pomme de terre, et proposée pour remplacer le café.

M. Lampius a publié, dans plusieurs journaux scientifiques, un procédé au moyen duquel il obtient, de la pomme de terre, un produit analogue à celui qui résulte de la torréfaction du café, ou plutôt de la racine de chicorée. II mêle une partie de bonne huile d'olive avec 128 parties de gruau sec de pommes de terre (une once pour quatre livres), puis il fait torréfier ce mélange de la même manière que le café ordinaire, et il le réduit en poudre pour en faire usage.

La substance, obtenue par ce moyen, n'a pas l'arôme qui caractérise le café; mais une petite quantité de celui-ci, torréfiée avec elle, le lui communiquerait, et suffirait probablement pour donner, par une infusion ménagée, une liqueur plus agréable même que le café préparé par ébullition.

PARAGRAHE XXXII.
Blanchissage à la pomme de terre.

Les tubercules du solanum tuberosum ont été proposés, par M. Cadet-de-Vaux, pour remplacer le savon dans le blanchissage du linge : des expériences, à ce sujet, furent répétées à la blanchisserie berthollienne de M. Fouques, de Saint-Louis, à Paris, en présence de MM. les Préfets de la Seine et de la Police, et de plusieurs savans distingués ; on a obtenu de forts bons résultats, d'où l'on a pu conclure que la pomme de terre peut remplacer, d'une manière très économique, la plus grande partie du savon employé dans le blanchissage. Voici comment on opère : le linge que l'on veut blanchir est placé dans une cuve; on ajoute ensuite de l'eau jusqu'à ce