Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

cinq à six fois son poids d'eau ; on laisse déposer ; on décante le liquide clair, et on délaie le dépôt dans une quantité d'eau égale à la première; on laisse encore déposer, puis on tire au clair; on recommence encore deux fois ces lavages, et l'on réunit toutes les solutions limpides. Cinq à six centièmes de cette liqueur suffisent pour opérer le blanchiment de l'amidon : on conçoit que l'on en doit employer plus ou moins, suivant que l'amidon est plus ou moins sale. Voici comment on opère :

On délaie l'amidon dans trois fois son poids d'eau; et tandis qu'il est encore tenu en suspension, à l'aide du mouvement, on verse dans le mélange de cinq à six centièmes de son poids, de la solution de chlorure, préparée comme il est dit ci-dessus; on agite l'eau pendant quelques minutes, puis on laisse déposer ; on réitère cette agitation deux ou trois fois dans l'intervalle de temps de 2o à 3o minutes. Alors on laisse déposer, puis on décante le liquide surnageant; celui-ci peut être mis de côté pour commencer le blanchiment d'une nouvelle quantité d'amidon, et économiser ainsi un tiers du chlorure de chaux., .

On ajoute sur le dépôt d'amidon de l'eau claire, en quantité à-peu-près égale à celle du liquide précédemment décanté ; on brasse bien, puis on laisse déposer, et l'on tire au clair le liquide surnageant, que l'on peut jeter. On réitère ces additions d'eau, touillages et décantations, jusqu'à ce que l'odeur de chlore ait disparu. Alors on laisse égoutter le dépôt d'ami' don, et on le fait dessécher dans l'étuve ou dans un séchoir ordinaire.

On obtient, par ce procédé, un produit d'une blancheur remarquable, et qui mérite la préférence sur l'amidon ordinaire pour les emplois ci-dessus indiqués. Il faut avoir soin de