Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/128

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


PARAGRAPHE XLV.
Préparation d'un cirage pour les chaussures.

On fait usage de plusieurs compositions, dites cirages, pour noircir le» chaussures et leur donner une sorte de vernis brillant; l'un des cirages qui s'est le plus employé, se préparait avec du noir de fumée, délayé en pâte, avec une petite quantité d'alcool, puis battue vivement avec des blancs d'oeufs ; on l'employait en l'étendant en une seule couche sur la chaussure, à l'aide d'un pinceau, et le laissant sécher spontanément. Ce cirage, peu coûteux, d'une préparation et d'un usage faciles, offrait quelques inconvéniens qui l'ont fait abandonner presque généralement : une grande sécheresse le faisait écailler dans tous les plis du cuir; une petite quantité d'eau ou l'humidité le détrempaient, et le plus léger frottement suffisait pour le faire détacher.

Depuis plusieurs années on a substitué à l'ancien cirage aux œufs une composition à la préparation de laquelle on emploie du noir d'ivoire, de la mélasse, de l'acide sulfurique, de l'acide hydrochlorique ; du vinaigre, de la gomme de pays, de l'huile de lin ou d'olive. Pour lui donner une odeur agréable, on ajoute ordinairement une petite quantité d'une huile essentielle aromatique.

En Angleterre et en France, la préparation de ce cirage forme une branche d'industrie assez importante, la force de la machine à vapeur y est appliquée. M. Payen a indiqué, il y a plusieurs années, un procédé économique pour obtenir un cirage semblable ; on le trouve décrit dans le 5e volume du Dictionnaire technologique, d'où nous avons extrait les détails qui suivent.

Les avantages de ce procédé consistent surtout à remplacer la mélasse et la gomme par la fécule de pommes de terre, ou les tubercules eux-mêmes saccharifiés par l'acide sulfurique.