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Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/141

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l'acide s'épaissit ; mais en l'étendant d'une goutte d'eau, on retrouve sur le porte-objet le tégument du grain que l'on peut colorer par l'iode de la même manière que le grain lui-même. Quand on fait celte opération plus en grand, on sent qu'il se dégagé beaucoup de calorique. Pour que la conversion ait lieu d'une manière complète, il faut avoir soin, par l'agitation, de tenir la fécule, délayée dans un peu d'eau en la versant dans l'acide, surtout dans l'acide sulfurique, afin d'empêcher la formation des grumeaux ; car les grains qui seraient enveloppés par ces grumeaux resteraient intacts, ainsi que les grains qu'enveloppent les grumeaux mis dans l'eau bouillante.

3° M. Raspail conclut de l'identité des résultats de ces expériences, que l'action de la chaleur seule produit ces phénomènes dans les acides comme dans l'eau.

La substance que renferment ces tégumens s'y trouve, à la température ordinaire, à l'état solide; dilatée par le calorique, ainsi que son tégument, elle s'échappe dans le liquide qui doit lui servir de véhicule. Si elle ne rencontre point ce véhicule, elle casse, mais ne se fond pas entièrement.

4° Les tégumens de la fécule, suivant M. Raspail, se conservent dans les acides concentrés pendant des mois entiers sans s'y altérer.

M. Raspail pense que la gomme n'est que la substance de l'amidon dépouillée de ses tégumens, et modifiée par le contact prolongé avec l'air atmosphérique.

On s'était fait, depuis long-temps, d'autres idées sur la fécule amylacée ; on la regardait comme formée de rudimens de cristaux plus ou moins prononcés. M. Raspail, dans le Mémoire qu'il a lu à l'Académie royale des Sciences, a indiqué une forme et une composition différentes de celles admises. Nous avons pensé ne pas nous éloigner de notre sujet en présentant un extrait de cet intéressant Mémoire.