Aller au contenu

Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/65

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

axe ; les tubercules, en tombant sur les pointes, se divisent; et lorsqu'ils sont réduits en bouillie, on fait arriver l'ouverture à brides vers la partie inférieure; on enlève la plaque qui la fermait, et la bouillie tombe dans une cuve disposée à cet effet; on imprime un mouvement de va-et-vient au cylindre, afin de faire sortir le plus possible de cette bouillie épaisse ; on referme l'ouverture et l'on recommence l'opération.

On voit que par les dispositions ménagées dans les deux appareils que nous venons de décrire, on évite tout refroidissement des tubercules après leur cuisson, et qu'ils doivent, par conséquent, être très-facilement réduits en pâte et en bouillie.

L'extraction de la fécule de pommes de terre exige que ces tubercules soient divisés le plus possible, mais sans être chauffés, puisque la fécule doit être obtenue sans altération ; on ne peut donc pas, dans ce cas, les amollir par la cuisson : il faut agir sur la pomme de terre crue, conservant toute sa dureté. Ce problême a beaucoup exercé le génie de nos mécaniciens : ils ont essayé de l'écraser sous des meules, entre des cylindres cannelés; sa contexture, ferme et élastique, la laissait céder, mais ne permettait pas qu'elle se déchirât suffisamment. On a renoncé à ces moyens pour diriger les recherches vers les instrumens tranchans : ces derniers ont eu des succès plus ou moins contestés. Nous ne nous arrêterons pas à les indiquer tous ; il suffira que nous décrivions celui dont l'expérience a constaté les avantages et la supériorité. C'est une machine à laquelle le nom de son auteur est resté : on la nomme râpe de Burette.

La fig. 3, Pl. 2, indique la construction de cette râpe : on voit que toutes les parties du mécanisme sont disposées sur l'assise supérieure d'un bâtis solide en chêne A B CD. Un cylindre E, de deux pieds de diamètre et huit pouces de hauteur, plein, en pierre dure, traversé par un axe qui repose sur les deux côtes longs du bâtis, est garni sur toute sa circonférence de