Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/87

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PARAGRAPHE XXVI.
Application de la pomme de terre à la nourriture des chevaux.

M. Ribeck de Lindow a donné des détails fort étendus sur les moyens de (turc servir la pomme de terre a la nourriture des chevaux. Nous extrayons de cet important travail tous les documens qu'il peut être utile de mettre sous les yeux des agriculteurs, des entrepreneurs de roulage, et de toutes les personnes qui ont un certain nombre de chevaux de traits ou de luxe à nourrir.

La pomme de terre ne doit pas être donnée crue aux chevaux ; en cet état, elle est moins nourrissante, ils la mangent plus difficilement ; elle leur irrite le tube intestinal, et des accidens, plus ou moins graves, pourraient en résulter.

Les pommes de terre cuites, et surtout au moyen de la vapeur, comme nous l'avons indiqué dans le paragraphe XVI, ont paru de beaucoup préférables : il est d'ailleurs plus facile et plus économique de les préparer ainsi.

Lorsque ces tubercules ont été amenés au degré de cuisson convenable, on les étend à l'air pour les faire refroidir un peu ; et, sans attendre que leur température soit abaissée au-dessous de a5 degrés, on les distribue aux chevaux. On en tirera meilleur parti encore, et on les rendra plus faciles à manger par les chevaux, en les triturant dans un mortier, et les forçant, à l'aide d'un pilon, de passer au travers d'un crible en fer et d'une passoire criblée de trous ; si l'on veut même les rendre plus appétantes, on les mélangera, dans cet '6tat, avec un quart, un tiers ou moitié de leur volume de paille ou de foin haché.

Les pommes de terre les plus propres à la nourriture des chevaux, sont celle» qui sont le plus farineuses, qui contien-