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Page:Payen-Chevallier - Traité de la pomme de terre, 1826.djvu/90

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fourrages. En effet, un hectare de bon terrain, bien cultivé, rapporte, terme moyen, 276 hectolitres de pommes de terre pesant environ 
 30,800 kil.


La même superficie de terre, cultivée avec les mêmes soins, ne produit en divers fourrages secs, tels que trèfle, luzerne, foin, etc., etc., que de 5 à 10 mille kilogrammes ; et terme moyen, 7,500 kilogrammes, représentant, sous le rapport de la matière nutritive, le double de leur poids en pommes de terre, ou 
 15,000 kil.


La différence en faveur des tubercules du solanum est de plus de moitié, ou 
 15,800 kil.

La même superficie de terrain produirait donc généralement en pommes de terre deux fois autant de nourriture pour les chevaux que si elle était cultivée en divers fourrages. Les avantages de ces tubercules sur l’avoine seraient plus grands encore, ainsi que nous l’avons vu dans le paragraphe IV.


PARAGRAPHE XXVII.
Nourriture et engraissement de divers bestiaux avec la pomme de terre et la farine de ce tubercule.

Lorsque Parmentier et M. Cadet-de-Vaux commencèrent leurs nombreux et utiles essais sur les pommes de terre, ces tubercules, dédaignés des riches et des pauvres, ne servaient pas même de nourriture aux animaux domestiques, si ce n’est au porc lui seul : c’était, pour ce temps, une preuve de plus de la gloutonnerie de cet animal.

On donne généralement encore aujourd’hui aux porcs les pommes de terre crues, lavées, coupées par quartiers, et mêlées avec les eaux de lavages des vaisselles, le petit-lait, une partie du caillé, du lait de beurre, etc. Cette, manière est