Peu de jours après, messieurs Fax, Forester et Oran, étaient assis autour de la table du déjeûner, quand on apporta une lettre adressée à sir Oran-Haut-Ton, à l’abbaye de Redrose. La surprise de Forester fut extrême ; il ne pouvait concevoir comment, Oran, qui ne savait ni lire, ni écrire, avait une correspondance, et pour s’en éclaircir, il ouvrit la lettre lui-même.
Elle était d’un homme de loi qui signait Richard-Ratstail ; c’était une signification ; elle sommait sir Oran de comparaître devant les tribunaux pour se défendre dans l’affaire que lui intentait Lawrence-Litage, seigneur de Muckworms ; ledit Oran étant accusé d’avoir, par la force de son bras et des armes ci-après : pistolets, fusils, épées et dagues, commis divers délits dans les terres dudit seigneur ; brisant, déracinant et rompant des pins