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Page:Peacock - Anthelia Melincourt T1.djvu/158

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moi, prit des informations sur mon compte, et sans me dire ses motifs, il augmenta mes appointemens, quoique, comme je l’appris dans la suite, cela le gêna beaucoup. Nous vécûmes ainsi un an de la manière la plus heureuse, d’après la simplicité de nos goûts. La naissance de notre premier enfant, fut un surcroît de bonheur ; nos plaisirs se bornaient à ceux que nous offrait notre humble demeure, notre fortune étant au-dessous de celle de beaucoup de gens ; mais nous nous suffisions l’un à l’autre. La lecture de nos auteurs favoris était l’amusement de nos soirées, et les promenades publiques, nos seuls divertissemens.

Nous fûmes surpris un soir par la visite inattendue, de l’homme de loi, pour lequel je travaillais. Desmond, me dit-il, je suis ruiné, pour avoir été trop scrupuleux à