si mes vêtemens étaient simples, mes soirées étaient libres, et je trouvais dans la fille de la veuve, chez qui je logeais, un caractère en harmonie avec le mien ; son désir de s’instruire, sa facilité à apprendre, me rendirent l’office d’instituteur, dont je me chargeai, infiniment agréable.
La veuve mourut ; ses affaires étaient embarrassées ; ses créanciers saisirent ses meubles, et sa fille resta sans ressources et orpheline. J’étais son seul ami ; la nécessité semblait l’avoir placée sous ma protection ; je l’aimais auparavant ; je la regardai alors comme un trésor précieux, qui m’était confié par le malheur. Taxez-moi d’imprudence, de sottise ou de folie, nous nous mariâmes.
L’homme de loi qui m’employait, n’était pas fait pour son état ; car il était honnête et bienfaisant ; il s’intéressa à