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Page:Peacock - Anthelia Melincourt T2.djvu/110

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continent ; sa demeure est abandonnée. Je me souviens qu’enfant j’ai joué sur cette pelouse ; je me rappelle le jour où ce cadran a été posé, et il y a bien long-temps ; il n’y avait pas de gentilhomme comme l’écuyer : son bonheur etait de voir ses vassaux heureux ; ils l’entouraient comme des amis. Il disait ordinairement que s’il y avait quelque chose qu’il ne put souffrir, c’était de voir des visages affligés. Il vécut ainsi pendant long-temps, et quand le temps devint mauvais, quand les taxes s’accrurent, quand le papier-monnaie arriva, comme l’écuyer le disait plus orgueilleux que l’argent, il eut moins de chevaux dans son écurie, moins de vin dans sa cave, et diminua progressivement sa dépense. Il vendit une de ses terres pour une poignée de papier ; celui qui l’acheta y bâtit une chaumière, ainsi