Page:Pechayrand - Essai sur le médicament.djvu/41

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des hallucinations avec cris, hurlements, laissant le souvenir des scènes les plus fantastiques. Mais comment agissent-ils sur le cerveau ? C’est là un sujet de philosophie et de médecine encore à résoudre.

Les effets éprouvés par la sensibilité générale et spéciale sont les seuls tangibles à nos sens. Les tétaniques augmentent la sensibilité générale et mettent l’animal dans un état tel que le moindre ébranlement de l’air, le plus doux attouchement, l’impressionnent douloureusement ; les stupéfiants l’émoussent alors même quelle est portée au point d’être douloureuse. Quant aux sensations spéciales, telles que celles qui portent les animaux à s’accoupler, elles sont exaltées ou affaiblies par des stimulants ou des sédatifs spéciaux, tels que anaphrodisiaques et aphrodisiaques.

La motilité est quelquefois altérée dans son principe et soustraite à la volonté. Tantôt c’est une névrose avec exagération de la contraction musculaire (danse de Saint-Guy) ; tantôt elle est affectée d’un engourdissement (immobilité). Les stupéfiants et les excitateurs nous fournissent les moyens de ramener, dans l’action musculaire, l’équilibre qui lui fait défaut.

Enfin, le système nerveux étant regardé comme résumant l’état des forces et la résistance organique, nous pourrons aussi agir sur elles, les élever ou les affaiblir (toniques, stimulants).