Page:Peguy oeuvres completes 01.djvu/249

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

somptueux ou, comme on dit, à des agapes fraternelles, ou pour se faire décorer gouvernementalement.

— Je sais qu’il n’en était rien. Les compagnies de chemins de fer n’accordaient pas même une réduction. Je lis dans le Rapport général que j’ai, au discours de M. Rabaud :

En avril 1897, cent neuf établissements étaient représentés ; nous avons aujourd’hui — en 1898 — l’adhésion de cent cinquante-trois lycées ou collèges, et beaucoup de professeurs assisteront, à titre personnel, à nos réunions.

Tous, délégués ou non délégués, ont d’autant plus de mérite à avoir fait le voyage que, malgré nos efforts, nous n’avons pu le leur faciliter. À notre demande de réduction de tarif, les Compagnies de chemins de fer, même celle de l’État, ont répondu avec ensemble par un refus bref, net et sec.

Nous avons prié M. le ministre de l’instruction publique d’intervenir et il a saisi aussitôt de la question M. le ministre des travaux publics. Celui-ci a répondu :

Sollicitées déjà l’an dernier[1] d’accorder cette faveur aux mêmes congressistes, les Compagnies ont répondu par un refus basé sur la prolongation de la validité des billets d’aller et retour qui est exceptionnellement consentie à l’occasion des vacances de Pâques. La situation étant exactement semblable cette année, une nouvelle démarche aboutirait vraisemblablement à un nouvel échec ; vous

  1. Ni le ministre de l’instruction publique, ni celui des travaux publics n’avaient fait l’an dernier de démarches en notre faveur.