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tenu en 1897, avait été rapporté généralement par M. Gaston Rabaud, alors et encore professeur au lycée Charlemagne, si j’en crois l’annuaire. J’avais, à tout hasard, fait demander quelques renseignements à quelqu’un de particulièrement bien situé pour savoir : Il y aura un congrès d’enseignement secondaire officiel — administratif par son esprit, sa direction et tout le reste — international. Ce n’est pas sans peine que le congrès de Pâques 1899 avait renoncé à en conserver l’initiative, — car M. Bourgeois avait autorisé les Professeurs à tenir un congrès international en 1900. Mais le congrès de 1899 y renonça parce que tout le monde sentait bien que l’on ne pourrait faire autrement, parce que tous étaient fatigués de lutter contre les petites querelles et les tracasseries qu’on nous suscitait. C’est ce congrès officiel qui se tiendra du 31 juillet au 6 août. Aura-t-on un congrès des Professeurs de l’Enseignement, national « mais largement ouvert aux étrangers » — comme l’avait décidé ce même congrès de 1899 ? D’après ce que m’a dit ce soir un de mes collègues, la question est encore pendante, malgré plusieurs démarches faites auprès du ministre. Mon impression est qu’il n’aura pas lieu, que personne n’y tient, — et mon opinion est que, dans les circonstances actuelles, il n’est guère à désirer qu’il ait lieu, car toute action d’ensemble me paraît impossible.

Tels furent les renseignements que me donna quelqu’un de particulièrement bien situé pour savoir.

— Bien. Qui t’aurait tout à l’heure entendu pouvait s’imaginer que je pensais que nos honorables collègues de l’Enseignement secondaire public venaient aux congrès à seul fin de participer à je ne sais quels banquets