pour équilibrer leur budget. Le Petit Journal, le Petit Parisien, journaux à un sou, gagnent sur leur papier. Par contre, voici le compte d’exploitation du Figaro pour l’exercice 1896 :
papier, impression, affranchissement, etc.
Ainsi, le Figaro, journal à trois sous, ne réalise même pas, sur la vente et l’abonnement, de quoi subvenir à la moitié de ses frais généraux. Le surplus, et la totalité du bénéfice net, sont fournis par la publicité.
Si, au lieu des comptes du Figaro, nous examinions ceux du Times, journal à trente centimes, nous verrions s’accentuer le phénomène de la perte sur le papier, compensée par le produit des annonces. Que serait-ce si, du Times, nous passions au New-York Herald et à ses numéros du dimanche qui, pour cinq sous, donnent soixante-quatre pages de grand format dont chacune contient autant de matières que les quatre pages d’un journal parisien !
Voilà donc en France, en Angleterre, aux États-Unis, trois journaux en pleine prospérité, ne vivant que de la publicité. Il n’y a pas là, comme on le croit, un mal résultant du bas prix des journaux.