sous tous les aspects. Ça se dit comme ça : — imitant des acteurs de comédie bourgeoise — Je demande la parole pour une observation préalable : pouvons-nous savoir si le citoyen qui demande la parole est régulièrement inscrit au groupe. — sourire aimable du citoyen président : Voulez-vous nous dire, citoyen, on demande si vous êtes régulièrement inscrit au groupe. Citoyen, vous entendez ? — stupeur du citoyen : Mais, citoyen, puisque je remplace — — — le président sévèrement heureux : Non, citoyen, j’en suis au désespoir. Mais si vous n’êtes pas régulièrement inscrit au groupe, il m’est rigoureusement impossible de vous donner la parole. — stupidité du citoyen remplaçant ainsi interloqué. Il n’y a rien à dire à cela. Vous n’êtes pas inscrit : vous n’êtes pas inscrit. M. Péguy est inscrit, mais il n’est pas là. Vous êtes là, mais vous n’êtes pas inscrit. C’est clair. C’est vrai. C’est la vérité même. Vous qui aimez tant la vérité.
J’en suis au désespoir : mot admirable de politique, et dont moi-même je fus ému. Par un excès de bonté, avec l’assentiment de l’assistance, on permit à Roy de lire la lettre sans commentaire aucun. L’impression fut glaciale. Cette lettre sans commentaires se présenta comme un squelette. J’admirai à part moi l’habile bonté du président. Toujours la tendresse. Le citoyen Roland laissait aller.
Pierre le Febvre demanda la parole. Ce Pierre le Febvre est le plus vieil ami que mon cousin ait jamais eu dans Orléans. Un homme à l’âme ancienne. Aimant comme un père. Solide comme une barre. Ça ne bouge pas. Il a contribué beaucoup à former mon petit cousin. C’est un ancien ouvrier forgeron. Il a beaucoup beau-