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Page:Peguy oeuvres completes 02.djvu/310

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avant la mort du corps, mort de l’homme d’État avant la mort de l’homme, me faisait un excellent départ ; auquel je voyais le moyen de me faire une aussi excellente suite ; j’avais trouvé comment j’obtiendrais une excellente continuité ; sans rompre du tout l’enchaînement régulier, sans faire sortir inégalement quelque partie, j’insisterais tout de même un peu sur ceci pourtant : — et ceci me fournirait l’unité de mon cahier ; car nos maîtres nous demandent à la fois de n’avoir point d’idée, mais d’avoir une idée maîtresse, qui fasse l’unité ; — j’examinerais si depuis plusieurs années la politique politique ne recouvrait pas, ne masquait pas toute une politique financière, et je me demanderais si cette politique financière ne présentait pas les difficultés, les dangers les plus graves ; Paris vraiment est unique pour les cérémonies de ce genre ; et comme toutes ces pompes royales de manifestations républicaines rappelaient curieusement Hugo ; par elles comme on obtenait la véritable résonance et la véritable profondeur et la véritable unité de Hugo, sa véritable inspiration ; une inspiration, un goût, un sens, une idée de pompe, extérieure, et de cérémonie traditionnelle ; par là se joignaient et se joignent encore en lui, comme elles se joignent dans les programmes des fêtes, Notre-Dame et ce Panthéon, dont il n’a jamais dit de mal que par coquetterie, parce que dès lors il avait l’arrière-certitude que, mort, il y serait enterré ; un Hugo cérémoniel et cérémonieux, le véritable Hugo enfin ; oublié aujourd’hui, parce qu’il fut démocrate sur la fin de ses jours ; mais, dans la démocratie même, sénateur et processionnel ; manifestant de manifestations et manifestant de cérémonies ; comme le peuple, avec le peuple,