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L i : M V S T È R II

Après cela on veut que je les condamne. Gomme c’est commode.

On veut que je les juge. On sait assez comment finissent tous ces jugements-là et toutes ces condamnations.

Un homme avait deux fih. Ça finit toujours par des embrassements.

(Et c’est encore le père qui pleure le plus).

Et par cette tendresse qui est, que je mettrais au-dessus des Vertus même.

Parce qu’avec sa S(ïur la Pureté elle procède directe- ment de la Vierjre.

D’autres galères, dit Dieu, en d’autres temps D’autres galères ont vogué vers les sanctuaires des îles Et vers les temples qui étaient sur les promontoires. Mais cette fois-ci voici la flotte Qui assaille le saint des saints.

Le royaume des deux souffre la violence. El les violents le ravissent.

Et voici l’ordre de ce rapt et de ce ravissement.

En tête c’est comme un coin ces trois ou quatre paroles, Notre Père qui êtes aux deux, celles qui turent pro- noncées réellement pour la première fois par mon fils.

Derrière c’est toute la prière, celle qui fut prononcée réellement pour la première fois par mon fils.

Derrière, achevant, constituant la première flotte ce sont tous les autres Notre Père

Mais chacun précédé de sa propre pointe

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