Page:Peguy oeuvres completes 08.djvu/160

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OEUVRES POSTHUMES mande le premier vers, qui est le premier, (comme dans le premier couplet seulement de l'ancien Malbrou) ; elle commande le deuxième vers, qui est le refrain; elle commande le troisième vers, qui est le premier. Elle ne laisse aux autres rimes que les retombées suc- cessives des quatrièmes vers. C'est dire qu'elle ne laisse à toutes les autres rimes ensemble qu'un vers sur quatre, et le dernier vers, faisant la retombée du cou- plet même. Ces autres rimes s'arrangent d'ailleurs entre elles, successivement et de proche en proche, c'est-à-dire que par deux ou par trois, n'ayant chacune rien de commun avec les trois autres rimes de son cou- plet, puisque les trois autres rimes, les trois premières rimes du couplet, de chaque couplet sont toutes et invariablement en ère, elles riment entre elles de l'une à l'autre, de quatrième vers à quatrième vers, de fin de couplet en fin de couplet, ce qui établit une sorte de guirlande funèbre, une sorte de cordon de rime cou- rant d'un couplet à l'autre (jusqu'au dernier) en fin de couplet. La plupart de ces quatrièmes rimes, treize sur dix-huit, sont d'ailleurs en a ou dans les assonnances de l'a, comme elles étaient souvent et peut-être la plupart (et en tout cas les plus frappantes) dans l'ancien Malbrou. Et comme le dernier vers du dernier couplet est tout de même le dernier vers de tout, c'est la rime en ois qui a le dernier mot.

Enfin elle commande, la rime en ère commande par sa situation même et par sa position. Et le deuxième vers commande par sa situation même et par sa posi-

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