Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/111

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lièrement les thèses, les propositions athéistiques, matérialistes, les métaphysiques athéistiques, matérialistes.

§ 199. — Notre thèse, monsieur Laudet, notre position chrétienne, notre proposition est, la voix de notre raison est, (et non pas seulement le cri de notre cœur), que la sainteté est la santé même, j’entends très nommément notre sainteté, je veux dire la sainteté chrétienne, la sainteté de nos saints ; que nos saints ne sont pas des fous ; particulièrement qu’ils ne sont pas des hallucinés. Que nos saints sont sains. Sanctos esse sanos. Que cette sainteté est la santé même, qu’elle est la plus haute santé spirituelle, la plus ferme, la plus profonde. Enfin monsieur Laudet nous n’allons pas chercher nos saints à la Salpêtrière. Et ceux qui vont les y chercher n’ont que faire parmi nous.

§ 200. — M. le Grix, M. Laudet veut nous faire un christianisme honteux, une chrétienté honteuse, qui aurait honte de soi, honte de Dieu. Un christianisme, une chrétienté de deuxième zone. L’Église est une, monsieur Laudet, la communion est une en tous les sens, notamment en celui-ci qu’il n’y a qu’une Église d’une zone, qu’une chrétienté d’une zone ; de la première.

§ 201. — Que de vie privée dans toute Église, dans tout christianisme, dans toute chrétienté. Partout.

§ 202. — Nous n’allons point chercher nos saints à la Salpêtrière. Ni aucun. Ni éminemment Jésus.