Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/181

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temps le Sudre tremblant se dit : Est-ce qu’au moins le patron trouvera que je lui ai fait assez de compliments dans mon papier).

Non que je ne distingue entre les deux agressions que nous avons à repousser simultanément. Quand le Parti Intellectuel nous attaque avec cette violence, et cette mauvaise foi, et cet acharnement, il fait son devoir pour ainsi dire, il fait son métier, il fait son office. Il reste fidèle à son caractère propre. Il reprend une lutte qui date de plus de dix ans, un nouveau siège de Troie, plus long que le siège de Troie, une lutte plus que décennale, une lutte qu’il perd depuis plus de dix ans. C’est son affaire. Nous sommes à ses ordres.

Mais quand M. Laudet, quand la Revue hebdomadaire choisit pour se jeter sur nous exactement le même temps que d’autre part le Parti Intellectuel prend pour se jeter sur nous, j’ai le droit, j’ai le devoir de dire que cette coïncidence est extrêmement suspecte.

Samedi 12 août 1911. — La preuve que ma méthode a du bon, et que souvent elle force l’auteur, elle force la tête à se démasquer, c’est que M. Laudet me répond aujourd’hui dans son numéro 32, daté d’aujourd’hui, sous ce titre : un disciple de Péguy. C’est le moment de reprendre nos paragraphes.

Je dirais que ma méthode est celle qui fait sortir le loup du bois, si le loup n’était depuis Vigny et même avant un animal noble.

§ 264. — Enfin j’ai quelqu’un devant moi. — « Le