Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/211

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encore traiter, je puis considérer M. le Grix comme un homme ordinaire. Enfin à peu près comme un homme ordinaire. Mais si M. le Grix existe, il n’y gagnera pas.

Si M. le Grix existe, et s’il y a un M. le Grix, qui réclame personnellement, qui revendique personnellement son droit à l’existence, ce M. le Grix là a usé de tels procédés pour venir jusqu’à moi, pour se faire présenter à moi qu’après son article je suis rigoureusement forcé de le considérer comme un bas polisson.

Tant qu’il n’existe pas, ça va bien. Dès qu’il existe, il existe polisson.

M. Laudet annonce une réponse de M. le Grix. Il veut dire un nouvel article. Il faut classer. Je n’ai pas encore commencé de répondre à M. le Grix. S’il le veut absolument je ferai un dossier de tous ses articles écrits et à écrire, parus et à paraître, et je lui ferai pour lui un cahier qui sera bien à lui.

« François le Grix, dit M. Laudet, connaissait Péguy et son œuvre, aussi bien que Péguy, qui ne lui a pas ménagé les dédicaces de ses livres, le connaissait ; … ». Si par là on veut démontrer que je suis un sot, on y arrivera aisément et j’y donne les deux mains. Je ne serais pas surpris que M. le Grix pratiquât le mal élevé, poussât la polissonnerie jusqu’à sortir les dédicaces qu’il a de moi sur quelques-uns de mes livres. C’est ma grande faiblesse, je le sais, — (c’est mon grand honneur), — que cette incapacité incurable de défiance, que cette incompétence née dans tout ce qui est de la défiance, et qu’après vingt ans de trahisons et de défections de toutes sortes je sois aussi enfant, je sois aussi innocent à recevoir le premier jeune homme qui vient me voir, sans aucune circonspection, de plano, sans