Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/214

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tous ces monuments pour savoir à quoi s’en tenir. Dieu merci quand même je le voudrais il m’est bien impossible d’écrire une ligne anonyme. Tout ce que j’écris est signé, quand même il n’y aurait point la signature de mon nom au bas de la dernière ligne. La signature est partout. Il n’est pas nécessaire qu’il y ait une signature au bas dans un coin. C’est signé partout dans le tissu même. Il n’y a pas un fil du texte qui ne soit signé.

Il ne m’échappe pas que M. Laudet en refusant de me reconnaître dans un aussi mauvais communiqué a cru me jouer un bon tour. Il a pensé qu’il me rendait la monnaie de ma pièce. Il s’est imaginé, fort sincèrement peut-être, qu’il m’en faisait autant que je lui en avais fait en refusant de saisir M. le Grix. Il a été ici, en ceci, fort sincèrement peut-être, victime d’une illusion. Il a pris une fausse équivalence pour une vraie, une fausse similitude pour une vraie. Le mouvement qu’il a fait, l’opération qu’il a faite n’est nullement une réplique de la mienne, n’est nullement symétrique, ni homothétique de la mienne. Quand j’ai refusé de saisir M. le Grix dans le premier article pour saisir M. Laudet, je suis allé à la tête. Quand M. Laudet refuse de me saisir dans le communiqué, il se détourne de la tête. Enfin il montre que lui, directeur d’une grosse revue, il ne sait pas ce que c’est qu’un communiqué.

§ 281. — Car tout son raisonnement revient en somme à me demander, toute son objurgation à me réclamer pourquoi je n’ai pas signé mon communiqué. Si M. Laudet je ne dis pas connaissait son métier, je dis avait quelque lueur de son métier de Directeur de