Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/213

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que le communiqué serait de moi. L’article de M. le Grix était à peine paru dans la Revue hebdomadaire que je pris publiquement la position que je ferais ce communiqué. Je le dis, dès lors, et depuis, à tout le monde, pour prendre date. Je le dis notamment à tout ce que je compte de camarades communs, de confrères communs avec M. Laudet et avec M. le Grix. Je n’ai jamais pris personne en traître. Je le dis si bien que M. Laudet frappait joyeusement sur l’épaule de M. le Grix et ils se congratulaient mutuellement si je puis dire et M. Laudet disait à M. le Grix : Eh bien, mon vieux le Grix, il paraît que Péguy va vous répondre. C’est la gloire. De quoi se plaignent-ils. À présent que c’est la gloire, ils ne sont pas encore contents.

Deuxièmement, renseignés par les mêmes moyens, par les mêmes déclarations, tous les journaux qui en ont parlé non seulement ont parlé du communiqué comme étant de moi, mais n’ont fait aucune affaire et en ont parlé naturellement comme étant de moi. Comme étant une réponse de moi.

Ainsi premièrement et deuxièmement renseigné par tous les moyens extérieurs, par tous les renseignements objectifs, par tous les témoignages concordants, par tous les avis et comptes rendus officieux, par la presse, par les déclarations officielles, publiques les plus formelles, M. Laudet savait parfaitement que le communiqué était de moi. Il le savait dès le principe et d’avance. Il le sut toujours. Il le savait notamment au moment où il écrivit lui-même sa réponse.

Ajouterai-je que M. Laudet n’avait pas besoin de