rien à dire. La critique littéraire est libre en France, depuis la déclaration des droits de l’homme. M. Langlois sait ça. Nous autres écrivains notre métier n’est pas de répondre aux critiques. Je ne sais pas si nous appartenons entièrement aux critiques ; ou si nous ne leur appartenons pas du tout. Ce serait une question. Mais nous n’avons pas à leur répondre. Notre métier est d’établir des textes, non pas de commenter des commentaires. Notre métier est de donner des œuvres, non pas de critiquer les critiques. Autrement on tomberait dans les fractions de fractions. M. Langlois connaît certainement ça, les fractions de fractions.
L. — b). — Il y a dans l’article de M. Langlois quelque chose qui dépasse la critique littéraire. Je ne dis pas quelque chose qui la dépasse par en haut, je dis quelque chose qui la dépasse. Avec une obstination sournoise et aigre, et basse, avec des lâchetés constantes d’écriture, avec une hypocrisie laborieuse, avec un acharnement fatigué M. Langlois m’accuse proprement de vénalité. C’est pour faire ma fortune littéraire et pour gagner une fortune d’argent que je me suis publiquement déclaré catholique.
Il est évident que quand je me mettais le matin à ma table pour écrire le mystère de la charité de Jeanne d’Arc, ou plus récemment pour écrire la tapisserie de sainte Geneviève, ou plus récemment pour écrire la présentation de la Beauce à Notre-Dame de Chartres je me demande d’abord combien ça va me rapporter. On sent ça dans tout mon texte. Et il est évident que les vingt ans de peine et de production que j’ai derrière moi m’ont au moins assuré une grosse situation d’argent.