Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/57

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patience, à l’obéissance suprême, à la soumission, à la patience, à l’obéissance du dernier jour que M. Laudet nous retranche comme ne nous appartenant pas.

§ 112. — Il était fatal que M. Laudet remontât jusqu’à Jésus et nous ayant interdit les saints nous interdît aussi Jésus. Il y a dans l’hérésie même une sorte de logique interne ou plutôt l’hérésie même emprunte la logique intérieure de la théologie. Il y a dans la théologie une telle logique interne, une telle ossature, une telle force de logique, il y a dans la foi une telle logique vivante, organisée, organique, un tel mouvement et un tel rythme que l’hérésie, qui est comme l’envers et la contrefaçon de la théologie et de la foi, en garde une certaine logique interne qui est pour ainsi dire l’envers, l’empreinte en creux, la contrefaçon de la logique fidèle. Il y a ainsi une force interne d’erreur qui est le creux de la force interne de vérité. C’est donc la communion même des saints, la communion fidèle, qui entraînait, à l’envers et en creux, M. Laudet, ayant nié une partie des saints, à nier la partie correspondante de Jésus. Et cette communion des saints est si parfaitement et si éternellement liée que le creux même et la contrefaçon de M. Laudet, en demeurent liés. C’en serait une preuve de plus, s’il était nécessaire, après tant d’autres. Après tant de preuves. Les saints sont si étroitement liés ensemble et à Jésus dans l’affirmation, si parfaitement, si éternellement, que dans la négation même on ne peut les séparer.

§ 113. — Venant ainsi, conduits ainsi non plus seu-