Page:Peguy oeuvres completes 13.djvu/93

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ter, à démêler le sublime amalgame — (démêler le sublime amalgame, quel français, monsieur Laudet ; démêler ; sublime ; amalgame ; peut-on mettre plus de grossièretés en trois mots, plus de lourdeur pataude et d’inconvenances ; et d’inconventions) — à démêler le sublime amalgame qui, dans une âme, mêle aux ferments humains — (oui, oui, mais n’interrompons plus, il faut en finir) — mêle aux ferments humains l’inconnaissable vertu divine, à prétendre discerner la mesure de conscience qu’une âme sainte a de sa sainteté, je sens obscurément — (oh voui, monsieur Laudet, vous sentez obscurément ; mais aussi vous pensez et vous écrivez clairement) — … que c’est… enfin, d’un mot qu’il ne me plaît guère d’employer, du mauvais modernisme. »

§ 166. — Triste cortège ; tristes annonciateurs ; nous y arrivons. — … « qui n’est peut-être pas plus voisine du vrai que l’inexplicable prédestinée qu’on nous enseignait jadis. » — Nous atteignons. — « — Je l’imaginais plus naïve, Comment, sans cela, en eût-elle cru ses voix ? » — Nous en trouverons d’autres, des postcouronnements.

§ 167. — Il faut se garder ici de parler de catholicisme mondain et de croire que nous querellons au catholicisme mondain. Ceci est infiniment plus grave. Quelles que soient les faiblesses du catholicisme mondain, il est un catholicisme tout de même. Il est un mauvais catholicisme, mais enfin il est un catholicisme. Le catholicisme de M. Laudet n’est pas un catholicisme du tout. Il n’est même pas un christianisme du tout.